Il faisait nuit, mais Aisu ne dormait pas. On en était au deuxième cartier de lune et la route à proximité de laquelle l’arbre où il était perché était faiblement éclairée. Il ne parvenait pas à dormir. Était-ce à cause du vent qui faisait bruisser les feuilles des arbres, ou alors les loups qu’on entendait aboyer à la lune de temps en temps? À moins que ce soit les spores de ce champignon violet que j’ai vendu pour trois pièces à cet apothicaire cet après-midi… Comment avait-il dit qu’il s’appelait? Ha oui, fongius eveillaris! Oui, ça devait être ça.
Machinalement, Aisu pris deux feuilles larges et épaisses dans sa besace et commença à les coudre ensemble avec un fil de chanvre et une écharde en guise d’aiguille. Les bourses de feuilles de dostropérum, un peu caoutchouteuses mais résistantes, étaient parfaites pour ranger les herbes, malgré leur odeur peu plaisante à laquelle Aisu était maintenant habituée. Mes clients, eux, s’empressent pourtant d’en faire du combustible… Dans celle-ci, je mettrai des pousses d’ail des bois, et dans la prochaine, de l’écorce de saule… Depuis plus d’un mois que je vit en fournissant les divers magasins pharmaceutiques de Capital! Ce n’est certes pas payant, mais je passe mes journées à marcher dans les bois. Un jour, il avait découvert un bassin, trop grand pour être nommé étang mais pas assez pour pouvoir être appelé un lac. Là, il pouvait remplir son outre d’une eau bien plus propre que celle des fontaines de la ville et, s’il se cachait dans un arbre et attendait patiemment, il pouvait apercevoir des animaux des bois venu assouvir leur soif. Il avait vu plusieurs cerfs, quelques primates innommables et un blaireau qu’il avait réussi à approcher! Il l’avait baptisé Tomyas.
Perdu dans ses pensées, c’est à peine s’il remarqua la silhouette qui s’arrêta près du mur d’enceinte. Maintenant plus attentif, il remarqua aussi deux autres ombres sur le rempart, celle d’un garde endormi contre sa lance et celle du ou de la complice du premier. Il me semblait évidant qu’ils n’avaient pas le droit d’être là. Le vent m’apporta une partie du rapport de l’homme du haut :
« Un convois…partir demain…du sud avec du blé…coffre…bijoux… »
Le vent tourna et je n’entendis pas la fin de l’entretien, mais je vis le bandit du bas, puisque c’en était sûrement un, lancer un sac qui cliqueta assez fort pour que je l’entende et me doute qu’il contenait le paiement de l’agent. Le garde aussi sembla l’entendre et bougea dans son sommeil. Au lieu de paniquer, le bandit se glissa dans la forêt et l’espion prit des allures de marcheur ignorant tout de l’interdiction d’accès au mur d’enceinte la nuit, après bien sur avoir ramassé la bourse et l’avoir accroché à sa ceinture comme s’il venait de l’échapper.
Je finit mon travaille le plus efficacement possible, je ramassai mes maigres possessions dans mon sac puis je descendis de ma branche pour le cacher dans les racines d’un arbre caché par des buissons épineux. Cette précaution prise, je commençai à filer l’individu, pour voir dans quel secteur inconnu de moi-même il allait m’entrainer.
(je n'ai pas précisé l'aspect ni le sexe des bandits pour laisser le champs libre aux autres joueurs. Bon RP)
Sam 11 Juil - 20:55