Bonjour, je soumets ma fiche à nouveau car je suis prêt à commencer (ou plutôt, dans une semaine, après les examens de mi-session), et que c’est ma façon à moi de partir sur un meilleur pied qu’en éditant un (très) vieux message. *Croise les doigts pour un rang A*
Nom: Keren
Prénom: Ori
Âge: 14
Sexe: Féminin
Race : humaine
Métier : guérisseuse
Statut Social: pauvre (quoique son statut avant son arrivée en ville soit inconnu), mais ne manque pas d’argent pour vivre.
Alignement : loyale bonne
Armes de départ : aucune
Signes Particuliers: Elle a un bonne connaissance des plantes médicinales, et conserve le pendentif de sa mère, qu’elle garde cependant à l’abris d’éventuels regards indiscrets.
Description Physique: De jeune âge, Ori n'a qu'un corps peu développé, et encore moins éprouvé par le combat et le travail. Ses yeux sont d’un bleu plutôt foncé, et des cheveux brun clair lui descendent jusqu’au bas du dos. Elle est vêtue de vêtements légers, aux couleurs s’apparentant généralement au bleu. Elle porte constamment une cape à capuchon qu’elle peut se rabattre sur sa tête, entrant et sortant de toute ville le visage voilé.
Petite, on ne peut pas s’attendre à grande force de sa part : elle n’a d’ailleurs jamais eu à accomplir de tâches physiques rigoureuses. Elle a cependant l’endurance nécessaire pour accomplir de longues distances sans s’épuiser, chose qu’elle faisait quotidiennement jusqu’à maintenant. Sa peau est un peu plus tannée au niveau des bras que le reste de son corps, suite à l’exposition prolongée et répétitive aux rayons du soleil alors qu’elle portait un capuchon sur la tête.
Bien qu’elle ait suffisamment de moyens pour se payer de quoi vivre assez confortablement, Ori passe souvent la nuit à l’extérieur. Le résultat est visible : ses habits sont souvent assez sales et un peu terreux, surtout lorsque revenant de collecter des plantes médicinales.
Description du Caractère: Ori ne vit pas vraiment son enfance comme elle le voudrait mais, sans toutefois être résignée à son sort, elle tente d’accepter la vie qu’elle mène. Curieuse de nature, elle se permet souvent de suivre des personnes ou aller dans des endroits qui l’intriguent. Elle n’est cependant pas très courageuse, et renonce souvent assez rapidement à ses écarts de conduites.
Quelle que soit son humeur, elle tente d’afficher un sourire et de rester positive. Elle s’efforce d’ailleurs de constater avant tout le bien qu’il peut y avoir en chaque personne. Elle abhorre le combat, résultat de l’éducation de sa mère, de ses faibles capacités et du bien qu’elle recherche autour d’elle.
Histoire:
- Mmmm… Qu’est s’passe, maman ?
Les paroles à moitié endormie d’Ori attirèrent l’attention de sa mère, qui courait avec la petite dans ses bras. Elle jeta un coup d’œil vers l’arrière : un énorme symbole à la forme d’un phoenix, surplombant une large porte à double battants qu’elle avait franchit un moment plus tôt, s’évanouissait dans la noirceur de la nuit.
- Rien, ne t’inquiètes pas.
Ni l’une, ni l’autre ne pouvait croire ces paroles, mais aucun mot n’aurait pu mieux justifier ce qui se passait que le ton de voix essoufflé, parsemé d’inquiétude, de la mère. Ori ne dit plus un mot. L’air extérieur était froid et traversait ses vêtements, à peine compensé par la chaleur du corps de sa porteuse. Au bout de quelques minutes, celle-ci s’arrêta.
- Tu peux marcher ?, demanda-t-elle en reprenant son souffle.
- Mmmm.
- D’accord. Alors tu vas être une grande fille et tu vas aller courir dans la forêt quelques minutes avant de t’arrêter. Je te rejoindrai. Compris ?
Elle déposa Ori sur le sol, laissant le temps aux yeux de sa fille de s’habituer à la noirceur de la nuit. Elles se tenaient à la croisée de deux sentiers contournant une forêt, illuminés par la faible lueur de la lune. La forêt était plutôt espacée; s’y enfoncer ne semblait pour le moins pas compliqué. Comme Ori acquiesçait silencieusement en réponse à sa mère, elle aperçu quelques lumières qui, loin derrière, commençaient à se rapprocher, bientôt accompagné du son de chevaux au galop.
- Allez, vas, et ne te retourne pas.
L’enfant hésita un moment, mais l’expression de sa mère lui fit comprendre l’urgence de la situation, et elle partit sans un mot. Le sol sous ses pieds se fit bientôt plus terreux, comme se multipliait autour d’elle la végétation. Elle évitait de se retourner, de peur que l’image de sa mère s’estompe si elle n’était pas ses dernières paroles à la lettre. L’absence quasi totale de lumière l’empêchait de courir, mais elle se hâtait, percutant ça et là des arbres sur son passage. Puis, à bout de souffle, et se laissa tomber au sol et s’appuya contre un arbre.
Le silence régnait autour d’Ori. Son souffle haletant seul brisait le calme bruit des feuilles caressées par le vent. Pourtant, que ce soit à cause de son jeune âge ou par confiance aveugle envers sa mère, elle ne ressentait pas de peur. Elle attendit. Les secondes se changèrent en minutes, un bref moment en une éternité… jusqu’à ce que, au travers de la forêt, un craquement de branches qui jonchaient le sol attire son attention.
- Maman ?
L’absence de réponse lui coupa le souffle et, pour la première fois de la soirée, elle sentit ses muscles se crisper. Le bruit de pas se rapprochait. Elle frissonna, plus par l’anxiété que par le froid. Une forme féminine se détacha alors du noir, titubante, parmi les arbres, venant s’asseoir à ses côtés, lui souriant. Sa mère ne lui avait jamais fait défaut.
Elle respira plus calmement et se blottit dans ses bras. Mais les bras normalement si doux, si grands étaient à présents secs, durs, et traversés par endroits d’un liquide qui, dans la nuit, paraissait plus sombre que le noir. Du sang… La mère lui souriait toutefois, calmement.
- Ce n’est pas très joli, n’est-ce pas ?, dit celle-ci dans un rictus qui la fit tousser. Tu vas faire quelque chose pour moi. Tu te rappelles, les fleurs rouges et mauves dont je me servais lorsqu’on était allé voir monsieur Vindrel… celui dont la maison a brûlé il y a quelques semaines ?
- Hm. Les fleurs ont enlevé les bouts rouges sur sa peau.
- C’est ça, ça a guéri ses plaies… Il devrait y en avoir un peu plus loin. Tu saurais en trouver même si c’est la nuit ?
Depuis le temps où Ori la suivait, elle avait observé et appris comment utiliser plusieurs plantes. Celle-ci se leva d’un coup et partit, jetant cependant un bref regard pour s’assurer que sa mère ne disparaîtrait pas entre temps.
- Brave petite. J’espère que je fais un bon choix en lui cachant la magie. Est-ce que le feu peut apporter autre chose que la destruction ? Remarque, ça a son avantage…
Comme elle pensait à voix haute, les plaies et brûlures de la femme avaient commencées à guérir, si bien que, lorsqu’Ori revint avec un petit bouquet de fleurs de forme et couleur similaires, l’état de la blessée s’était déjà nettement amélioré.
- Merci, chérie. Tu peux dormir maintenant ; je vais m’occuper du reste…
Elle regarda l’enfant se coucher silencieusement et murmura à voix basse :
- Décidément, choisir un phoenix comme symbole était approprié.
(Quelques années plus tard)
Sous les rayons du soleil de midi, deux femmes encapuchonnées arrivèrent en vue du royaume de Mystros. Autour d’elles, les oiseaux chantaient paisiblement; un champ de blé bordant le sentier dansait au gré du vent, rappelant les vagues de l’océan. La brise étampait aux visages des filles leurs capuchons, si bien que la plus petite retira le sien, découvrant de longs cheveux d’une pâle teinte de brun. Elle sentit une main se poser sur son épaule et se retourna vers sa compagne de voyage, qui lui pointa de l’autre main le champ de blé.
- Très bien, Ori. Dis-moi ce que tu sais sur ça !
Ori regarda à tour de rôle le champ et la femme, réfléchissant à la question. Puis, au bout d’un moment, elle répondit.
- C’est du… Triticum atisum, c’est comme ça qu’on dit ? Du blé. Ça ne guérit rien, mais si c’est ça qu’on mange tout le temps, ça aide à être moins gros et c’est bon pour les maladies des vieilles personnes.
- C’est… presque ça ! On dit Triticum aestivum. Fais juste attention à bien prononcer, sans quoi le monde qui connaissent aussi les plantes ne te comprendront pas… non pas que ça soi bien utile !
Elles rirent à voix hautes, mais c’était un rire qui cachait un léger malaise, et elles comprirent qu’il ne servait à rien d’attendre plus longtemps avant d’aborder un sujet qui était pourtant rendu monnaie courante pour les voyageuses.
- Tu repars bientôt, maman ?
- Oui. Si ça ne te dérange pas, pourrais-tu continuer sans moi ?
- D’accord… pour combien de temps, cette fois-ci ?
- Quelques jours; peut-être deux semaines. Voilà de l’argent pour quelques semaines, au cas où. Et tu sais que tu peux te gâter les temps que je ne suis…
- Maman ! Je sais…
Elles se regardèrent fixement; leur regard exprimait suffisamment combien elles ne voulaient pas se quitter. L’ambiance devint plus lourde à cette pensée. Elles s’étreignirent une dernière fois, et la mère reprit, détachant un pendentif à son cou et le remettant à Ori qui l’enfila.
- Je suis si fière de toi tu sais ? Désolée de t’en demander autant sans t’expliquer.
- Ne t’inquiète pas, il y a des choses dont il ne vaut mieux pas parler, n’est-ce pas ? C’est ce que tu me dis toujours.
Les derniers mots semblaient si sarcastiques que la mère lui grimaça en retour. Puis, souriantes, elles partirent chacun de leur côté, se retournant pour un dernier salut.
Dim 22 Fév - 4:17
