Le vent soufflait dans l'arène, les hautes colonnes de grès ceinturaient l'espace de combat en une forme circulaire. Le sol était composé de sable. Il était d'un blanc immaculé. La couleur en soi était déjà ironique. Il était ridicule d'importer un sable blanc et fin, alors qu'il serait innexorablement tâché de sang. Le sang, on dit qu'il a un goût horrible dans votre bouche lorsque vous sentez qu'il coule à flot dans celle-ci. En vérité, les hématophobes et tous les gens sensés savent et sentent la mort à travers le liquide rouge et claire. La mort, est-elle vraiment désirable ? Après tout, n'est-ce pas l'ultime source de résolution de tous les conflits ? Dans cette société, mettre un terme à une vie se révélait simplement le moyen le plus efficace de mettre fin à des différents. La démocratie, elle était illusoire et impensable en Mystros. La justice, on se la créait soi-même. Son chemin, il n'était jamais bien rose. Aujourd'hui, dans le colisé, le Maréchal venait régler des différences d'opinion avec un homme qui se prénommait le Corbeau. Non pas qu'il avait explicitement une haine envers lui. Ses valeurs lui indiquaient seulement qu'il devait sévir lorsque l'on troublait les activités de la capitale. Il se plaça à genoux et dit:
-Corbeau, je suis William Henry De Robespierre, Maréchal de la 3e division d'infanterie de la Capitale, vétéran de nombreux conflits et Demi-Elf vertueux. En ce jour où le rossignol nous éclaire de ses rayons rougeâtres, je viens vous présenter ma katana et l'opposer à vos idéaux sombres. Puisse ma lame avoir raison de vous.
Termina William Henry en se relevant. Il dégaina son katana avec délicatesse, réduisit la surface de frappe qu'il offrait à son adversaire et attendit que celui-ci se désiste ou bien daigne exprimer ses motivations et en vienne à jouter avec lui. La poussière tournoyait légèrement sur le terrain. Les quelques spectateurs qui avaient bravés les heures matinales où le duel avait été décidé observaient la scène avec beaucoup d'attention. Le soldat de métier effectuait quelques moulinets avec son épée asiatique. Les étirements étaient primordiaux avant un combat et celui-ci le savait. Il était prêt, il se savait prêt. Il accorda son esprit sur le rythme de son environnement et se prépara à attaquer ou bien à encaisser.
Mar 18 Nov - 21:26